Nous sommes le 1er avril. Nous sommes en pleine pandémie de COVID-19 et nous sommes tous, soit à la maison avec les enfants, soit au front, à lutter contre cet adversaire quasi-invisible, mais bien présent. Sa présence rythme nos vie depuis maintenant 3-4 semaines. Seuls les pharmacies, épiceries, quincaillerie, grandes surfaces ainsi que la SAQ et la SQDC (!!?) sont encore ouverts. Ce qui signifie que les magasins, les hôtels, les gestionnaires de location, la montagne, les cinémas, les gym, etc. sont fermés. Nous restons donc à la maison… Pas de BBRV, ni te travail au Lab.
Notre vie est sur pause. Dans un sens, pour moi c’est comme un répit de tout la folie quotidienne. Je peux enfin m’asseoir et dessiner, faire des casse-tête ou autres passe temps qui, en temps normal, je laisse de côté par impression de perdre mon temps. J’ai l’impression de retrouver une petite partie de moi. La fille artiste-geek qui aime jouer, dessiner résoudre des énigmes. Celle qui aime vivre au jour le jour sans se poser de questions sur le lendemain. Celle qui aime jouer aux legos et aux jeux de société avec mes filles. Celle qui aime essayer de nouvelles recettes et cuisiner des batch de biscuits maison.
SAUF QUE, ma routine d’entrainement en a pris un coup. À la base, je ne suis rien d’une athlète. Avec le crossfit, j’avais trouvé une façon de prendre du temps pour ma santé en quittant carrément la maison (et les infinies possibilités de faire autre chose) pour aller m’entrainer, pour devenir plus forte, mais surtout pour ne jamais retourner à mon vieux moi. J’ai appris à aimer ces petits moments, ce qui me motivait, malgré tout, à me lever tôt et aller suer à 8h le matin. Mais là, avec constamment les enfants attachés après moi, et mon box fermé, j’ai perdu ce petit moment, et je ne réussis pas à me trouver une routine.
Une partie de moi espère que le confinement ne s’étirera pas trop longtemps. Je veux reprendre ma routine d’entraînement. Aller à mon box, l’ambiance, la musique, Coach JP, Arthur la grosse pantoufle, les gens, les encouragement…
Une partie de moi aime ce confinement, passer du temps à la maison sans le stress inutile du quotidien surchargé.
Aujourd’hui c’est malgré tout une journée spéciale. Il y a un an, j’ai été opérée. Il y a un an c’était ma renaissance. Le temps passe si vite, mais si lentement en même temps. Le 2 ans d’attente m’avais semblé interminable… et maintenant, aujourd’hui… ça fait 1 an que j’ai été opérée. Définitivement le meilleur choix que j’aurais pu faire dans toute ma vie. J’ai des hauts et des bas, j’ai des bonne journées ou je suis fière de ce que j’ai réussis à accomplir, particulièrement quand je peux aller m’entrainer et il y en a d’autres ou tout semble voué au désastre. Des rages de sucre, de la difficulté à co-habiter avec mon démon intérieur. Mon opération a été facile, j’ai bien récupéré, je n’ai pas eut de complications, ma perte de poids a été parfaite, je n’ai pas de problèmes particulier avec certains aliments. Tout va bien. C’était facile. Maintenant je m’attaque à la partie difficile de tout ce processus. Le maintien. Rester à mon poids actuel. Je ne veux jamais retourner à mon poids d’avant. Rester en santé.
Je n’ai que l’image de Naruto et Kyubi. Le démon intérieur qui tente de prendre toute la place en écrasant tout, mais qui avec beaucoup de temps, de patience et de travail fini par devenir une force incroyable. C’est possible de co-habiter avec le démon, il faut l’apprivoiser sans y céder.
Il y a des hauts et des bas, c’est normal. Garder son objectif en vue et profiter du moment présent.
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